Notes de lecture


Patrick BENAZET

CPCSP
Charles Sanders PEIRCE
Collected papers
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mots-clés : volition

 

Observation générale :


Volition :

La volition est l'aboutissement d'un processus d'origine psychologique et dont le dernier instant est d'ordre musculaire. Il s'agit en fait d'une chaîne de commandes passées aux cellules nerveuses par le cerveau, transmises ensuite aux cellules musculaires sous forme de décharge (1.386).

La volition n'est pas, selon Peirce, toujours voulue. Il avance les notions de volition active et de volition passive. La volition peut être subie. Dans tous les cas, il y a là cognition. Peirce définit cette circonstance par la triade sentiment-volition-cognition (1.332). Pour lui, la volition est duale. Il y a dans la volition dualité de l'agent sur le patient, de l'effort sur la résistance, de l'effort sur l'inhibition, de l'action sur l'individu et sur les objets externes.

Le désir implique bien une tendance à la volition mais on note que si l'homme fait ce qu'il veut, il lui arrive régulièrement de faire des choses malgré son envie. La volition aboutit alors à ce qu'un désir soit insatisfait voire contrarié. Pour autant le désir n'est pas toujours à l'origine de la volition. Il faut distinguer la volition intentionnelle, qui pourrait être l'autre terme pour désigner la volonté de la volition passive, involontaire. C'est ce que s'attache à faire Peirce en citant la différence marquée entre la contracture musculaire intentionnelle et la crispation déclenchée par une grande peur. Cependant, ces deux modes de volition doivent être classés ensemble en tant que modes de " double conscience ". Généralement, un sentiment de peine engendre une volition active alors qu'un sentiment de plaisir se traduit plutôt par une volition passive (1.333). Ainsi, la volition sans désir se produit dans la réalité et la différence entre volonté et volition est bien marquée.